Le polar a un nouveau poids lourd
: R.J Ellory. Son premier roman, « Seul le silence », était LA bonne surprise de 2008. Il confirme son talent avec « Vendetta », véritable odyssée du meurtre.
R.J Ellory est le nouvel auteur sur lequel il faut compter. Voir un premier roman devenir un best-seller n’a rien d’exceptionnel dans le monde de l’édition. Survivre à son succès et publier
un second livre digne du premier, voilà qui est moins courant. Pari réussi pour R.J Ellory. Ce guitariste, photographe et ancien taulard est en train de se faire un nom et surtout un style qui
n’est pas sans rappeler celui de son presque homonyme James Ellroy. On retrouve en effet dans ses romans, une ambiance sombre, tourmentée, un suspense, une plongée dans la psychologie des
personnages qui font vraiment penser à l’auteur du Dahlia Noir. Dans « Vendetta », Ellory nous emmène à la Nouvelle-Orléans où la fille du sénateur local a été enlevée. L’auteur
du rapt se dénonce tranquillement et accepte de se rendre au FBI. Mais il ne révélera où est cachée la fille qu'à une seule condition : que les enquêteurs écoutent le
récit de sa vie de mafieux. Au fil de ce discours, Ellory retrace presque 50 ans d’histoire du crime aux Etats-Unis, mêlant réalité et fiction. A travers son héros Ernesto Perez dissèque
par le menu le fonctionnement de la Cosa Nostra. Nul doute que le passage par la case prison de R.J. Ellory a grandement influencé son récit.
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